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Réconciliation (Confession)


Par ce beau sacrement, Dieu donne à tous les membres pécheurs de son Église « une rencontre directe, humaine et personnelle avec la miséricorde de Dieu » telle qu'elle se trouve dans l'Évangile. [1] (CEC: 1446) Dans cette rencontre « Dieu, le Père des miséricordes » pardonne à ses fidèles les péchés commis  après le baptême qu'ils ont confessés à l'évêque ou à ses prêtres. (CCC: 1448-1449). Dans les actions liturgiques de ce sacrement, en particulier dans la formule de l'absolution, Jésus-Christ nous rejoins au plus profond de notre âme et de notre esprit pour nous relever; il nous restaure afin que nous soyons plus parfaitement ce que nous sommes: ses saints, les enfants réconciliés de Dieu. Il le fait « afin que, délivrés de la main des ennemis, nous le servions dans la justice et la sainteté, en sa présence, tout au long de nos jours. » (Luc 1.73). [2] 

TLe sacrement de la Réconciliation comporte deux éléments essentiels : les actes du pénitent qui parvient au repentir par l'action de l'Esprit Saint, et l'absolution du prêtre qui, au nom du Christ, accorde le pardon et fixe la modalité de la satisfaction. 

[1] Thomas Cardinal Collins, Cornerstones of Faith. Reconciliation, Eucharist and Stewardship (Toronto, Canada: Novalis, 2013), p. 14. (en anglais seulement) 
[2] Cf. le Cantique de Zacharie, tel que trouvé dans la Liturgie des Heures.​ 

 

Questions fréquemment posées

1. Quand dois-je me présenter à la confession? 

De manière générale, outre l'obligation de confession annuelle (Code de droit canonique, c. 989), l'Église encourage ses fidèles à avoir recours à ce sacrement de façon fréquente et régulière. 

Plus précisément, il faut confesser tous ses péchés, et en particulier les péchés mortels qui détruisent la grâce sanctifiante dans l'âme. Bien que la confession des péchés véniels ne soit pas toujours nécessaire, il faut confesser les péchés mortels. 

Le péché mortel est (1) une affaire grave qui a détourné quelqu'un de Dieu en (2) pleine connaissance du mal de l'acte, et avec (3) le plein consentement de la volonté. Les trois conditions doivent être remplies pour qu'un péché soit mortel. (CEC: 1855, 1857) 

Les péchés véniels ne détruisent pas la grâce sanctifiante dans l'âme, mais ils l’offensent et la blessent (CEC: 1855). Le péché véniel porte atteinte à la relation avec Dieu ou avec le prochain ou avec soi-même, dans des questions moindres de la loi morale, ou dans des affaires graves agissant sans pleine connaissance ou consentement entier (CEC: 1862). 

2. Et si, après avoir reçu la sainte Eucharistie, je prenais conscience de certains péchés que j'ai omis de confesser? 

Vous devez vous confesser le plus tôt possible. 


3. Un prêtre peut-il révéler aux autres ce qu'il a entendu? 

« Il est absolument interdit au confesseur de trahir en quoi que ce soit un pénitent, par des paroles ou d’une autre manière, et pour quelque cause que ce soit. » C'est ce qu'on appelle le « sceau de la confession ». (Code de droit canonique: c.983 § 1.) 

4. Et si je me sens nerveux à l'idée de me confesser? Ou si je ne suis pas allé me confesser depuis de nombreuses années? 

La vraie contrition nous tourne vers Dieu et l'Église dans le sacrement (CEC: 1453-1454). Allez simplement au confessionnal, dans la prière et dans la foi, lorsque vous êtes prêt, en disant à un prêtre quels péchés vous regrettez de tout votre cœur. « Il n’y a pas de crainte dans l’amour, l’amour parfait bannit la crainte. »  (1 Jn 4,18). Rappelez-vous, par exemple, l'histoire rassurante du fils prodigue dans l'Évangile de Luc (15: 11-32) et l'étreinte du père aimant. Si nécessaire, parlez au prêtre, il saura vous guider dans votre préparation. 


5. J'ai du mal à me souvenir de l'acte de contrition par cœur au confessionnal… 

Apportez-en une copie avec vous au confessionnal. Parfois, les prêtres en ont une copie à la main. Il est important que vous compreniez la prière. Il ne s'agit pas d'un test de mémoire. Exprimez-la dans vos propres mots lorsque votre mémoire vous fait défaut. Vous pouvez toujours demander au prêtre de vous aider. 


6. Quelqu'une peut-elle être pardonnée du péché de l'avortement? 

Oui. Le pape Jean-Paul II s'est adressé une fois aux personnes dans cette situation: 

« L'Église sait combien de conditionnements ont pu peser sur votre décision, et elle ne doute pas que, dans bien des cas, cette décision a été douloureuse, et même dramatique. Il est probable que la blessure de votre âme n'est pas encore refermée. En réalité, ce qui s'est produit a été et demeure profondément injuste. Mais ne vous laissez pas aller au découragement et ne renoncez pas à l'espérance. Sachez plutôt comprendre ce qui s'est passé et interprétez-le en vérité. Si vous ne l'avez pas encore fait, ouvrez-vous avec humilité et avec confiance au repentir: le Père de toute miséricorde vous attend pour vous offrir son pardon et sa paix dans le sacrement de la réconciliation. »  
(Evangelium Vitae, 99.) 
  

Si vous vous trouvez dans cette situation, veuillez l'inclure dans votre prochaine confession sacramentelle. 

7. Puis-je recevoir le sacrement si je suis divorcé(e)? 

IIl est possible pour vous de recevoir le sacrement, mais vous voudrez peut-être d'abord consulter votre curé qui pourra discuter de votre situation particulière. En général, une personne peut recevoir le sacrement si elle est divorcée civilement mais ne s'est pas remariée, ou si elle était validement mariée dans l'Église et a reçu une déclaration de nullité pour son premier mariage. 


8. Mes péchés peuvent-ils être pardonnés en dehors du sacrement? 

Dans le sacrement Dieu, dans sa miséricorde sans borne, réconcilie une personne repentante non seulement avec lui, mais aussi avec l'Église, par le ministère des prêtres. Par le baptême, Dieu a lavé tous vos péchés. En ce qui concerne les péchés commis après le baptême, les membres de l'Église catholique sont liés par le sacrement comme étant « le seul mode ordinaire par lequel les fidèles se réconcilient avec Dieu et l’Église, sauf si une impossibilité physique ou morale dispense d’une telle confession » (CEC: 1484). 

 

Première réconciliation, confession et pénitence 

Les paroisses préparent normalement les enfants et les familles à ce sacrement avant leur première communion.  C'est leur première célébration du sacrement de la réconciliation : leurs premiers actes sacramentels de confession et de pénitence. Le cadre général de la catéchèse paroissiale, c’est la proclamation et la célébration que fait l’Église de la miséricorde aimante de Dieu par Jésus-Christ, par la puissance du Saint-Esprit.  Tout comme les adultes, les enfants ont droit à une catéchèse continue par rapport à ce sacrement; ils ont le droit d’être encouragés à s'approcher librement et régulièrement de ce sacrement. La réception régulière du sacrement est une belle façon de collaborer avec Dieu le Père, alors que le Saint-Esprit nous gratifie de la vertu salutaire dont nous avons besoin dans notre conversion continue et permanente au Christ. 

 

Questions fréquemment posées 


1. Un enfant doit-il recevoir ce sacrement avant de faire sa première communion? 

L'Église enseigne que c'est «Les parents en premier, de même que le curé, ont le devoir de veiller à ce que les enfants qui sont parvenus à l’âge de raison soient préparés comme il faut et soient nourris le plus tôt possible de cet aliment divin, après avoir fait une confession sacramentelle. » [Code de droit canonique, c. 914]. Le même canon du Code de droit canonique enseigne qu'il appartient « il revient aussi au curé de veiller à ce que les enfants n’ayant pas encore atteint l’âge de raison, ou ceux qu’il juge insuffisamment disposés, ne soient pas admis à la sainte communion.» Dans l'archidiocèse de Toronto, c’est la norme que les enfants et les adultes qui se préparent à recevoir pour la première fois la sainte communion participent  auparavant au sacrement de réconciliation, comme moyen de se préparer de la manière la plus appropriée et d'inculquer en eux un désir de réconciliation tout au long de leur vie.  


2. Quand un enfant doit-il commencer à se présenter au sacrement de réconciliation (confession)? 

En consultation avec le curé, un enfant commence normalement à se confesser pendant qu'il se prépare à la première communion et après avoir reçu de la paroisse  l'instruction (catéchèse) sur ce sacrement. 

3. Est-ce la responsabilité de l'école de préparer les enfants à ce sacrement? 

Non, la préparation à ce sacrement est la responsabilité de la paroisse. Cependant, les enfants reçoivent souvent un enseignement dans nos écoles catholiques. 


4. Comment pouvons-nous, les parents, aider nos enfants à se préparer à ce sacrement? 

C'est une question très importante qui exige que l’on se tourne constamment vers la présence du Christ, en particulier dans les sacrements. Chaque famille est unique, tout comme l’est chaque enfant. Les parents sont des enseignants privilégiés de la foi dans la famille, et cet immense privilège vous oblige à ‘prêcher par l'exemple’. La participation active à la messe le dimanche est toujours essentielle. En consultation avec votre paroisse, les idées suivantes peuvent vous aider : être présent à la préparation paroissiale de vos enfants, le cas échéant; vous confesser régulièrement; prier pour et avec vos enfants et les bénir; aimer l'Église, le peuple de Dieu, en public et en privé. 

 

Ressources

Les ressources suivantes vous fourniront de plus amples renseignements au sujet du sacrement de réconciliation :